Pour changer de monde, changer d’imaginaire. L’économie solidaire
Conférence avec Josette Combes
L’économie doit revenir à son origine de gestion de la vie domestique, celle qui permet à chacun d’organiser les conditions de sa survie, de son développement et de sa reproduction. La santé et l’éducation deviennent ainsi les fondements majeurs à partir desquels l’espèce peut raffiner toutes ses curiosités à condition qu’elle s’évade du délire de toute puissance sur le vivant. Et qu’elle revoit ses tables de la loi en décrétant une fois pour toute comme dangereux tout individu vivant sur des ressources qui pourraient équiper 40 pays en eau potable et procurer 8000 années d’un salaire raisonnable et décent.
Nous n’avons nullement besoin des lumières et des paillettes du grand show marchand qui nous fatigue au lieu de nous ressourcer, nous abreuve de modèles débiles, de jacassants pérorant entre eux et nous inflige à coup de ritournelles obsédantes leur mépris pour nos vies soi-disant médiocres au regard de leurs échelles truquées. Alors même que ces grands prédateurs sont environnés de serviteurs sous payés dévolus à leur confort. Ce sont eux les assistés !
L’économie solidaire n’est pas une option, destinée à réparer les trous du maillage, elle est une urgence. Une mutation culturelle incontournable. Terme à terme, elle se doit de déjouer le règne de dangereux déséquilibres et remplacer les vieilles chimères d’une société obsédée par l’argent au détriment de tout ce qui a vraiment de la valeur.
Coopération, intelligence collective, personnes autonomes dans leur jugement, citoyens responsables et modestes dans leurs appétits, ambitieux de la qualité de leur utilité. Cela ressemble à une utopie, mais pas plus que celle de la domination d’une poignée d’humanoïdes sur l’ensemble d’un écosystème. Il faut choisir la plus désirable. On débattra à partir de quelques chiffres et d’exemples tirés de la réalité du territoire de l’avenir d’un tel changement d’imaginaire.
Petite conclusion fabuliste : Si la chèvre de Mr Seguin, au lieu de partir seule avait été en compagnie de ses copines, le loup aurait déguerpi avant ou après avoir été collectivement encorné.
> Vendredi 10 octobre à 17h30